Depuis quelques années, j'enseigne le dessin et les arts visuels à Montauban, en France et à l'International. Au cours des dernières années, j'ai développé des cours de Dessin, de BD et ensuite de Manga. Après le Japon, la France est le pays où le manga est le plus lu et surtout par un jeune public. Pourquoi ce phénomène ? C'est à la fois un mystère et une recherche pour comprendre pourquoi les mangas alors que la BD franco-belge-européenne est si riche ? Depuis que je suis née, c'est à dire il y a un certain temps (fin des années 60), j'ai un rapport "je t'aime, mon non plus" avec le Japon. L'histoire commence réellement en 1970 quand mon père vend ma première maison (notre maison) à un japonais à Washington, la ville où se trouvent ces magnifiques cerisiers du Japon autour du bassin au Mémorial de Jefferson. Il y a un Festival des cerisiers en fleurs de Washington (National Cherry Blossom Festival). C'est une célébration de printemps à Washington, D.C., commémorant le 27 mars 1912, quand le maire de la ville de Tokyo Yukio Ozaki fit don de cerisiers japonais à la ville de Washington. Le maire de Tokyo posa ce geste dans un effort pour améliorer l'amitié grandissante entre les États-Unis et le Japon et célébrer la relation étroite entre les deux nations. Et si vous ne le savez pas, je suis née à 2 pas de là. Au fur et à mesure, j'ai analysé et décortiqué mais aussi appris beaucoup avec les japonais et le manga moderne depuis les premiers dessins d'Ozamu Tezuka, le grand maître qui a lancé non pas une mode mais un véritable mode d'expression moderne. Cette année, j'ai proposé à mes élèves de 8 à 17 ans qui suivent le cours de Dessin et BD à la MJC de Montauban de travailler une planche de BD et nombreux sont ceux qui ont choisi une planche de leur manga préféré. Ils ont été persévérants et travailleurs et cela a duré plusieurs semaines... Je vous présenterai ici l'intégralité de leur travail et vous verrez que c'est colossal et qu'ils sont allés jusqu'au bout avec joie mais aussi de la difficulté et des moments de doute. Sans écran, qu'avec du papier, des crayons et de l'encre. Voici ce soir la première des publications avec l'excellent travail d'Alexis.